Les bureaux de vote en Irak ont fermé samedi à 17h (heure française) lors des élections législatives, sans qu'aucun incident majeur n'ait été signalé dans un pays qui s'est récemment déclaré vainqueur du groupe État islamique (EI).
À l'heure prévue, les bureaux de vote ont fermé leurs portes à l'issue d'une journée durant laquelle la participation n'a pas semblé être au rendez-vous. Des premiers chiffres non officiels communiqués par des médias locaux faisaient toutefois état d'une participation allant de 40% à 80% dans la région autonome du Kurdistan irakien, où les électeurs se mobilisaient pour préserver la présence des députés kurdes au Parlement central à Bagdad.
Baisse de la fréquentation à Bagdad. À Mossoul également, pour la première fois depuis la chute il y a 15 ans du régime de Saddam Hussein, les électeurs se massaient dans les bureaux de vote. En revanche, dans le reste du pays, les chiffres non officiels étaient bas, notamment à Bassora (sud), avec 19% de participation en milieu d'après-midi.
À Bagdad, les différents bureaux de vote étaient peu fréquentés et les longues queues d'électeurs observées lors d'élections précédentes ne se sont pas reproduites samedi.
Un policier tué. Ce scrutin, le premier organisé depuis la victoire sur l'EI, s'est clôt sans incident majeur, malgré les récentes menaces du groupe ultraradical. Dans la province de Diyala toutefois, à l'est de Bagdad, "un policier a été tué", a indiqué le général Mazhar al-Azzaoui, en charge des opérations dans la province. "Cinq autres policiers ont également été blessés, dont un grièvement, quand huit obus de mortier et deux roquettes Katioucha se sont abattus près d'un bureau de vote dans la localité d'Abou Sida", a-t-il ajouté.
Washington appelle à un "gouvernement de rassemblement
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a félicité samedi "les Irakiens pour la tenue des élections législatives". "Les membres nouvellement élus du Parlement auront la tâche importante de former un gouvernement de rassemblement, sensible aux besoins de tous les Irakiens", écrit Mike Pompeo dans un communiqué.