Les États-Unis proposent que l'Otan prenne en charge une mission d'entraînement des forces irakiennes après la défaite du groupe État islamique, a déclaré mercredi le chef d'état-major inter-armées américain, le général Joe Dunford.
Une mission d'entraînement en Irak. L'Otan "pourrait être idéalement positionnée pour fournir une mission d'entraînement" aux forces irakiennes "sur une longue période", a déclaré le chef militaire à des journalistes, dans l'avion le ramenant d'une réunion de l'alliance à Bruxelles. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a déjà indiqué que les forces irakiennes pourraient continuer d'avoir besoin d'un soutien après la défaite du groupe État islamique, mais n'a pas encore formulé précisément ses besoins, a rappelé le général Dunford.
"Il ne s'agit pas de voir l'Otan faire du conseil militaire". La mission que l'Otan pourrait se voir confiée serait a priori cantonnée au développement des capacités de l'armée irakienne. L'Otan pourrait aider l'armée irakienne en matière "de logistique, d'acquisitions, de développement de capacités, de formation de cadres et d'académies", a indiqué le général Dunford. Mais elle resterait à l'écart des mission de conseils aux forces combattantes qui resterait du domaine de la coalition contre l'EI, a-t-il ajouté.
"Il ne s'agit pas de voir l'Otan faire du conseil militaire comme à Mossoul ou à Raqqa" en ce moment, a-t-il dit. "Je ne pense pas que nous en soyons maintenant au point de pouvoir envisager" de voir l'Otan prendre complètement le relais de la coalition, a-t-il dit.
Une entrée de l'Otan dans la coalition contre l'EI ? L'administration Trump pousse l'Otan à développer son action contre les groupes extrémistes sur son flanc sud, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Séparément de la question d'une éventuelle mission de l'Otan en Irak, l'administration américaine demande déjà que l'alliance fasse partie formellement de la coalition contre le groupe État islamique.
La question sera évoquée au sommet de l'Otan à Bruxelles, le premier sommet de l'alliance auquel participera le président américain Donald Trump. Les chefs militaires des pays de l'Otan réunis mercredi se sont montrés favorables à cette proposition, selon le général Petr Pavel, le général tchèque qui dirigeait les travaux.