Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué jeudi l'attentat qui a fait 84 morts en Iran la veille, près de la tombe du général Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient, dont le pays commémorait la mort en 2020. Via ses chaînes Telegram, le groupe jihadiste a indiqué que deux de ses membres ont "activé leur ceinture explosive" au milieu "d'un grand rassemblement d'apostats, près de la tombe de leur leader 'Qassem Soleimani' hier (mercredi) à Kerman, dans le sud de l'Iran".
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L'EI a inscrit cette opération dans le cadre d'une campagne baptisée "Et tuez-les partout où vous les trouvez", selon le communiqué. Quelques minutes avant la revendication, l'EI avait diffusé un enregistrement audio de son porte-parole affirmant que cette campagne était menée "en soutien aux musulmans où qu'ils se trouvent, notamment en Palestine".
Soleimani, l'une des personnalités les plus populaires du pays
L'attentat, qui a également fait 284 blessés, a eu lieu près de la mosquée Saheb al-Zaman qui abrite la tombe du général Soleimani tué en janvier 2020 dans une attaque de drone américaine en Irak. Qassem Soleimani était un homme clé de la République islamique et l'une des personnalités les plus populaires du pays. Déclaré "martyr vivant" par l'ayatollah Ali Khamenei, alors qu'il était encore en vie, Soleimani était célébré pour son rôle dans la défaite de l'EI en Irak et en Syrie.
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L'attentat étant survenu dans un contexte régional très tendu depuis le début du conflit en octobre entre Israël et le Hamas, des responsables iraniens avaient aussitôt pointé du doigt Israël et les États-Unis. Aux États-Unis, le département d'Etat avait jugé "absurde" toute suggestion d'une implication des États-Unis ou d'Israël dans ce qui "ressemble à une attaque terroriste, le genre de chose que l'EI a fait par le passé", selon un haut responsable américain s'exprimant sous couvert d'anonymat.