La décision de Donald Trump de ne pas "certifier" l'accord sur le nucléaire iranien tout en plaidant pour son durcissement par le Congrès est "dangereuse" et "ouvre une crise internationale", a dénoncé vendredi l'ancien chef de la diplomatie américaine John Kerry, négociateur du texte de 2015.
"Rejeter le plan de Trump". "Cela met en danger les intérêts de la sécurité nationale des Etats-Unis et de leurs plus proches alliés", a-t-il prévenu dans un communiqué. Le ministre de l'ancien président démocrate Barack Obama a appelé le Congrès américain à "rejeter le plan" de Donald Trump "et les manœuvres législatives en cours qui démantèleraient pour de bon l'accord".
Vers un durcissement des conditions de l'accord ? Le président américain a annoncé vendredi la "non-certification" des engagements de l'Iran dans le cadre de l'accord sur son programme nucléaire, tout en ne quittant pas ce texte conclu par Téhéran et six grandes puissances. Parallèlement, il a incité le Congrès à durcir les conditions de l'accord. Une proposition de loi est déjà en cours d'élaboration : elle autoriserait le retour des sanctions si l'Iran se retrouvait à moins d'un an de la production d'une arme nucléaire. Plus problématique, cette loi supprimerait de facto les dates limites de l'accord iranien. Les restrictions sur le programme nucléaire sont en effet censées être levées progressivement à partir de 2025.