Le gouvernement iranien a officialisé ce lundi la mort du président Ebrahim Raïssi. Il est décédé dimanche dans un accident d'hélicoptère, dans lequel était également présent le ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian. Les hommages se multiplient depuis l'annonce de son décès. Un président qui s'est illustré par sa brutalité.
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Depuis juin 2021, date de son élection à la présidentielle, marquée par une abstention record et après une campagne durant laquelle il s'était engagé à défendre la liberté d'expression, Ebrahim Raïssi n'a cessé de mener une répression féroce. Encore samedi dernier, sept personnes, dont deux femmes, ont été pendus à Téhéran. En tout, plus de 220 iraniens ont été condamnés à mort depuis le début de l'année.
"Le boucher de Téhéran"
Une police des mœurs ultra-violente qui arrête et frappe sans ménagement les femmes en pleine rue parce qu'elles ne portent pas le voile. L'État islamique dans toute sa terreur. Procureur général à seulement 20 ans, Raïssi, mort à l'âge de 63 ans, est un pur produit de la révolution islamique, ne répondant qu'à un seul maître : le guide suprême Khamenei.
Raïssi ne fait montre d'aucune pitié pour ses adversaires à l'intérieur du pays, tout comme à l'extérieur. Il est dans le viseur d'Israël car c'est un soutien du Hamas et de l'attaque du 7 octobre. C'est lui qui décide l'opération contre Israël avec l'envoi de 350 missiles et drones sur l'État hébreu le 13 avril dernier. Surnommé "le boucher de Téhéran", son nom apparaît sur la liste noire américaine des responsables iraniens sanctionnés pour "complicité de graves violations des droits humains".