Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi soir qu'Israël avait porté "des coups sévères" à ses "ennemis" ces derniers jours, en mentionnant explicitement l'élimination mardi soir du responsable militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, dans la banlieue de Beyrouth. Au cours de cette allocution d'environ cinq minutes, il n'a fait aucune référence à l'élimination du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué dans la nuit de mardi à mercredi à Téhéran dans une frappe attribuée à Israël, et qui a déclenché une vague de réactions à travers le monde.
"Nous avons éliminé le bras droit de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah), qui était directement responsable du massacre d'enfants", a-t-il déclaré dans une adresse à la nation retransmise par la télévision israélienne, évoquant la mort de 12 jeunes âgés de 10 à 16 enfants tués par une frappe samedi dans le nord du pays, attribuée par Israël au mouvement islamiste armé libanais, qui a nié en être l'auteur.
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"Nous réglerons nos comptes avec tous ceux qui nous font du mal"
Dans ses déclarations, M. Netanyahu a explicitement mentionné l'élimination de Chokr, Mohsen Chokr de son nom de guerre, dans une frappe mardi soir sur un immeuble densément peuplé d'un quartier du sud de Beyrouth. "Nous avons réglé nos comptes avec Mohsen et nous réglerons nos comptes avec tous ceux qui nous font du mal", a-t-il ajouté. "Quiconque tue nos enfants, quiconque assassine nos concitoyens, quiconque nuit à notre pays aura sa tête mise à prix", a-t-il encore dit.
M. Netanyahu a défendu sa position de poursuivre la guerre menée par l'armée israélienne depuis bientôt dix mois dans la bande de Gaza, à un moment où Israël fait l'objet d'intenses pressions aussi bien en Israël qu'à l'étranger pour y mettre fin. "Si nous avions écouté ces voix, nous n'aurions pas éliminé des dirigeants du Hamas et des milliers de terroristes, nous n'aurions pas détruit les infrastructures terroristes", a-t-il encore dit sans indiquer à qui il faisait référence.
111 personnes toujours retenues à Gaza
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.197 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur 251 personnes alors enlevées, 111 sont toujours retenues à Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.
L'offensive israélienne menée en riposte dans le territoire assiégé a fait jusqu'à présent 39.445 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne pas d'indications sur le nombre de civils et de combattants morts.