Alors que les négociations pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ont repris, les habitants espèrent la fin des combats. À Gaza city, des détonations se font entendre depuis l'église de la Sainte-Famille à Gaza. Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, Suhail, sa famille et le reste des fidèles catholiques de Gaza, soit 500 personnes, sont réfugiées dans la paroisse.
"À n'importe quel moment, les soldats israéliens peuvent attaquer"
Suhail à 19 ans, homme de foi, veut devenir prêtre à Rome. Mais à cause du blocus israélien, il ne peut pas sortir de Gaza : "Comment peut-on vivre comme cela ? Il n'y a pas de travail. On reste à l'église, on survit, on prie, on mange et on dort". Depuis plus de dix mois, la communauté vit dans la peur de manquer de nourriture et d'eau potable. Certaines semaines, ils mangeaient du pain rassis quotidiennement.
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La crainte est aussi sanitaire, à l'heure où presque aucun médicament ne pénètre dans l'enclave et avec le retour de la polio à Gaza, l'inquiétude monte. Mais Suhail craint surtout les attaques de l'armée israélienne : "Nous entendons beaucoup de bombardements, des roquettes, mais aussi des échanges de tirs. Deux femmes âgées ont été tuées dans l'église. À n'importe quel moment, les soldats israéliens peuvent attaquer".
À l'heure où des pourparlers sur un cessez-le-feu ont repris, Suhail dit prier chaque jour pour que la fin de la guerre se produise.