Juste avant de rentrer de sa tournée au Proche-Orient marquée par une visite de soutien à Israël et une rencontre avec le président palestinien Mahmoud Abbas, Emmanuel Macron avait assuré qu'une intervention massive de la part d'Israël serait une erreur. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'armée israélienne a néanmoins mené des "opérations ciblées" avec des tanks dans le nord de la bande de Gaza. Quel bilan peut-on donc dresser après ce marathon diplomatique de deux jours du chef de l'État français ?
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Deux annonces importantes
Tout d'abord l'envoi du port-hélicoptère amphibie Tonnerre. Ce navire hôpital aura pour but de participer à des opérations de secours pour les populations civiles palestiniennes. L'enjeu est aussi d'envoyer un signal diplomatique pour montrer qu'il n'y a pas que les Américains au large d'Israël. Le Tonnerre pourrait aussi être utile en cas de libération des otages toujours retenus captifs.
Emmanuel Macron a également tenté de marquer les esprits avec sa proposition de coalition internationale contre le Hamas, mais à ce stade, cette idée est loin d'être aboutie. En effet, ni le roi de Jordanie ni le président égyptien ne l'ont mentionné.
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Des enjeux de politique intérieure
Durant ce voyage, Emmanuel Macron n'a eu de cesse de montrer une position d'équilibre. Entretien avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, puis rendez-vous en tête-à-tête avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Solidarité à Israël, mais en faveur de l'aide humanitaire pour Gaza. Cette ligne de crête diplomatique avait notamment pour but d'éviter l'escalade du conflit sur place, mais aussi d'empêcher son importation en Hexagone, alors que les Français musulmans sont particulièrement préoccupés par la situation en Palestine.