Le Likoud de l'ex-Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu est arrivé mardi en première place des élections législatives d'Israël, sur le seuil d'une majorité avec ses alliés des partis religieux et de l'extrême droite pour former un gouvernement, selon des sondages à la sortie des urnes. Selon ces sondages réalisés par trois grandes chaînes israéliennes, le parti de droite de Benyamin Netanyahu est crédité de 30 à 31 sièges, sur les 120 du Parlement, devant la formation Yesh Atid du Premier ministre sortant Yaïr Lapid, qui récolterait entre 22 et 24 sièges.
L'alliance d'extrême droite en troisième place
Avec ses alliés, le parti de Benyamin Netanyahu est sur le seuil de la majorité fixé à 61 sièges. L'alliance d'extrême droite de Bezalel Smotrich et d'Itamar Ben Gvir est arrivée en troisième place avec 14 sièges, au coude-à-coude avec la formation de centre-droit de Benny Gantz (de 11 à 13 sièges). Contrairement à des scrutins précédents, les partis arabes israéliens se présentaient en ordre dispersé sous trois listes : Raam (islamiste modéré), Hadash-Taal (laïc) et Balad (nationaliste).
Le parti Raam de Mansour Abbas, qui avait - fait inédit - soutenu la coalition sortante de Yaïr Lapid, a remporté cinq sièges, d'après les sondages.
Le taux de participation s'établit à 66,3%
La liste Hadash-Taal en a remporté quatre, alors que Balad n'en a récolté aucun. À gauche, le parti travailliste (Avoda) est crédité de cinq à six sièges tandis que la formation Meretz en a quatre à cinq. Les partis ultra-orthodoxes, alliés de Benyamin Netanyahu, ont 10 sièges pour Shass (séfarade) et sept pour Judaïsme unifié de la Torah (ashkénaze), d'après ces sondages.
Ces législatives étaient les cinquièmes en trois ans et demi en Israël, un pays divisé politiquement qui peine à accoucher de coalitions ou les maintenir. À 20 heures (18 heures GMT), le taux de participation s'établissait à 66,3%, soit 5,4% de plus qu'aux dernières législatives de mars 2021. Il s'agit aussi du taux le plus élevé à la même heure depuis 1999, d'après la commission électorale.