C'est l'un des plus grands hôpitaux du sud d'Israël. Dans la ville d'Ashkelon, le centre médical Barzilaï a été le premier à recevoir des blessés lors de l'attaque du Hamas il y a dix jours. 650 victimes ont été accueillies, une vingtaine est toujours en soins intensifs dans cet hôpital ultra-sécurisé.
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Un protocole de crise mis en place
"Ici, on est au second sous-sol de l'unité d'urgence de l'hôpital, c'est blindé, vous ne craignez rien." Alon est responsable de la sécurité de l’hôpital. Il pousse une imposante porte blindée de 15 centimètres d'épaisseur. "On ne la ferme qu’en temps de guerre. C'est là qu'on a transféré tous les patients qui se trouvaient dans les secteurs non protégés de l'hôpital", précise-t-il.
Un transfert de patients qui répond à un protocole de crise pensé par le Dr Ron Lobel. "Dès qu'une guerre éclate, nous renvoyons les patients qui ne sont pas dans un état critique chez eux. Parallèlement, nous prenons le reste des patients et les déplaçons vers des zones sécurisées. Avant, ça nous prenait trois jours, maintenant, on le fait en huit heures", indique-t-il au micro d'Europe 1.
"Je n'ai jamais pensé à 200 blessés arrivant en deux ou trois heures"
Si le protocole millimétré, rien ne pouvait préparer le directeur des urgences à l’attaque du Hamas. "Quand j'ai écrit le protocole en cas d'événement dramatique, je l'ai écrit pour 50-60 patients mais je n'ai jamais pensé à 200 blessés arrivant en deux ou trois heures", ajoute-t-il.
Ron Lobel s’attend à des jours difficiles à l’hôpital alors qu’une intervention militaire à Gaza serait synonyme d’intensification du conflit.