Israël : un mort dans les attaques à la bombe à Jérusalem

La police israélienne dénombre au moins un mort dans une attaque à la bombe survenue ce mercredi matin.
La police israélienne dénombre au moins un mort dans une attaque à la bombe survenue ce mercredi matin. © Menahem KAHANA / AFP
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Europe 1 avec AFP , modifié à
Au moins une personne a été tuée dans les deux explosions à des stations de bus à Jérusalem qui ont fait une quinzaine de blessés mercredi matin, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police israélienne.

Deux attaques à la bombe dans des stations de bus de Jérusalem ont fait au moins un mort et une quinzaine de blessés mercredi matin, ont indiqué des responsables israéliens. Une explosion à un arrêt de bus à la sortie de Jérusalem a fait 12 blessés, dont quatre grièvement, et une seconde à une autre station a démoli un autocar et fait trois blessés, selon des secouristes, alors que la police israélienne a qualifié ces deux explosions "d'attaques". La police israélienne a ensuite affirmé à l'AFP qu'une des personnes blessées avait succombé à ses blessures.

"Attaque combinée"

Un photographe de l'AFP présent sur les lieux de la première explosion a indiqué que la déflagration avait percé une clôture métallique derrière l'arrêt de bus, avec un scooter électrique et un chapeau posés au sol. "Nous étions dans les bureaux de la Magen David Adom (équivalent israélien de la Crois-Rouge) à l'entrée de la ville lorsque nous avons entendu une forte explosion. Nous nous sommes immédiatement précipités sur les lieux en grand nombre (...) et avons vu deux blessés graves, un adolescent de 16 ans à un arrêt de bus et une personne de 45 ans sur un trottoir à proximité", a indiqué Moshe Tobolsky, un secouriste de la MDA.

Alors que la police et les secouristes étaient sur place, une autre explosion a été entendue à une courte distance, selon le photographe. "Des charges explosives différentes ont été placées aux deux endroits. Nous soupçonnons qu'il s'agisse d'une attaque combinée", a indiqué la police israélienne dans un communiqué. Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid doit tenir une réunion d'urgence avec les chefs des services de sécurité à la mi-journée au QG de l'armée israélienne à Tel-Aviv.

Sans revendiquer les attaques de Jérusalem, le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, les a "saluées", les considérant dans un communiqué comme "le prix des crimes et des agressions" d'Israël "contre notre peuple".

"Horrifié"

L'ambassadeur de l'Union européenne auprès d'Israël Dimiter Tzantchev s'est dit "horrifié par les attaques terroristes". "J'exprime mes condoléances les plus sincères aux familles des victimes (...). Le terrorisme n'est jamais justifié", a-t-il écrit dans un communiqué. Dans la foulée d'attaques meurtrières en Israël en mars et avril derniers et d'autres attaques qui ont suivi, l'armée israélienne a mené plus de 2.000 raids en Cisjordanie. Ces raids, et les heurts qui y sont parfois associés, ont fait plus de 125 morts palestiniens, le bilan le plus lourd depuis sept ans, selon l'ONU.

Plus tôt mercredi, l'armée israélienne a indiqué que la dépouille d'un civil israélien âgé de 18 ans décédé mardi d'un "grave accident de la route" en Cisjordanie occupée avait été "enlevée" dans l'hôpital de Jénine, bastion de factions armées dans le nord de la Cisjordanie, où son décès avait été prononcé. Cet enlèvement n'a pas été revendiqué dans l'immédiat mais des sources locales ont indiqué à l'AFP que des combattants palestiniens dans un camp de réfugiés à proximité étaient à présent en possession du corps.

Les rapts d'Israéliens, morts ou vivants, ont déjà servi par le passé de monnaie d'échange par des groupes armés afin de demander la libération de prisonniers ou le retour de corps de Palestiniens tués dans des affrontements et conservés par Israël.