Les premiers résultats sont tombés dans la nuit : Giorgia Meloni, la candidate du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia, est arrivée en tête des élections législatives italiennes, avec près de 44% des voix pour la coalition de droite. Si les résultats définitifs sont encore attendus, déjà ce triomphe de l'extrême droite pourrait bien refroidir les relations entre Rome et Paris.
La France perd un allié à Bruxelles
Giorgia Meloni n'était clairement pas la candidate d'Emmanuel Macron. Alors, bien évidemment, le président français s'était gardé de faire tout commentaire avant l'élection. Mais ses lieutenants, comme Stéphane Séjourné, avaient appelé à voter contre elle. "Avec Meloni, nous craignons une Italie alignée avec la Hongrie de Viktor Orban", expliquait il y a trois jours le secrétaire général du parti Renaissance. Il faut dire qu'Emmanuel Macron était très proche de l'ancien Premier ministre Mario Draghi. Les deux hommes s'appréciaient réciproquement et depuis un an et demi, Paris et Rome vivaient une lune de miel diplomatique, la France faisant de l'Italie un partenaire majeur au même titre que l'Allemagne.
Avec cette élection, Emmanuel Macron perd donc son principal allié et se retrouve à la place face à une personnalité qui n'a eu de cesse de critiquer la France, notamment sur la question de l'immigration africaine en Europe. Un chamboulement dans la relation bilatérale, mais aussi un tremblement de terre à l'échelle de l'Union européenne.