Des "mesures courageuses", "un véritable sacrifice", voilà comment l'organisation mondiale de la santé (OMS) a salué les mesures drastiques prises par l'Italie, cette nuit, pour lutter contre le coronavirus. Les entrées et sorties d'une vaste zone dans le nord du pays, allant de Milan, capitale économique du pays, à Venise, haut lieu du tourisme mondial, sont désormais étroitement limitées, selon un décret publié par le gouvernement.
En conséquence, 15 millions d'habitants sont placés en quarantaine et donc coupés du reste du pays. Plus question pour eux pour eux de sortir de cette zone jusqu'au 3 avril, sauf impératif ou situation d'urgence. Ricardo, qui vit dans le Piémont, est l'un d'eux. Il se confie au micro d'Europe 1.
"Il vaut mieux faire des petits sacrifices maintenant"
"Les choses ne sont pas claires parce que le décret dit que, si je veux sortir de cette zone délimitée, les autorités ont le droit de me questionner, mais ici, on lit qu'on a la permission d'entrer et de sortir pour des raisons sérieuses. Tout le monde attend de savoir quelles sont ces raisons sérieuses de travail, de santé... On va voir", s'interroge-t-il avant d'admettre que, si ces mesures sont "un peu strictes, il vaut mieux faire des petits sacrifices maintenant plutôt que d'attendre encore de voir l'évolution et d'avoir ces mesures plus tard et donc encore plus restrictives". "On est un peu dans l'incertitude", regrette-t-il toutefois.
Si cette zone du nord du pays est particulièrement touchée par ce nouveau dispositif, le reste du pays n'est pas épargné pour autant puisque les écoles et universités sont déjà fermées depuis quatre jours. Et depuis ce matin, une série de mesures suppriment les spectacles, les événements de tout type dans toute l'Italie.