L'eurodéputé écologiste Yannick Jadot s'est insurgé mercredi, en pleine élection des vice-présidents du Parlement européen, de "la conception très particulière de la démocratie par les libéraux", qui les a conduit selon lui à "exclure les Verts de la gouvernance" de cet hémicycle.
Il dénonce une "conception très particulière de la démocratie"
"Élection des vice-présidents : la conception très particulière de la démocratie par les libéraux de Renew Europe, exclure les Verts de la gouvernance du Parlement. Les mêmes qui faisaient campagne contre la grande coalition en sont la pire incarnation", a tweeté l'ancienne tête de liste EELV aux élections européennes du 26 mai. Avec son score de 13,5% en France, il avait participé à la poussée des Verts en Europe, qui donnait aux écologistes quelque espoir de peser sur la législature à venir.
Élection des vice présidents : la conception très particulière de la démocratie par les libéraux #RenewEurope#EnMarche : exclure les Verts @GreensEP de la gouvernance du Parlement. Les mêmes qui faisaient campagne contre la grand coalition en sont la pire incarnation ! pic.twitter.com/bEXtdoA85W
— Yannick Jadot (@yjadot) 3 juillet 2019
Déjà critique sur les nominations clés
Mardi, auprès de journalistes, M. Jadot avait fustigé le "très mauvais casting" des nominations aux postes-clés de l'UE, notamment la ministre allemande de la Défense, Ursula von der Leyen, à la tête de la Commission européenne, et Christine Lagarde à celle de la Banque centrale européenne. "C'est une très mauvaise nouvelle pour l'Europe, parce que ce sont des personnalités de second rang, un rang médiocre, ce qui arrange certes Emmanuel Macron, Angela Merkel et Pedro Sanchez", qui l'ont permis "avec une telle arrogance, une telle humiliation pour le Parlement européen", avait ajouté l'écologiste français.
"Des personnalités aussi faibles, si peu compétentes aux places où on veut les installer, sur un contenu aussi moyen - dans ce casting un conservateur égale un libéral, égale un socialiste -, c'est juste le jeu des chaises musicales", avait aussi déclaré Yannick Jadot, prophétisant : "C'est le pire des statu quo, cette Commission sera encore plus faible que la Commission sortante".