Ce samedi, le Japon se réveille endeuillé après l'assassinat de Shinzo Abe. La population est sous le choc, d'autant que l'enquête n'avance pas vraiment. Les motivations de l'auteur des coups de feu mortels sont jugées peu cohérente. On ignore donc si son acte avait une motivation politique ou s'il s'agit d'un déséquilibré.
Des motivations floues
Tetsuya Yamagami, l'assassin de Shinzo Abe, dit avoir tué l'ex premier ministre car il aurait été en lien avec un groupe auquel sa mère aurait fait plusieurs dons au point de s'endetter. On ignore le nom de ce groupe. Il pourrait s'agir d'une association religieuse et sa proximité éventuelle avec Shinzo Abe n'est pas confirmée. L'ex-militaire a entamé hier soir une garde à vue qui sera longue trois semaines au minimum, à l'issue desquels elle peut être renouvelée sans limitation dans le temps.
Sa garde à vue pourrait donc s'éterniser pendant des mois dans des conditions spartiates : une cellule minuscule, non climatisée, éclairée 24 heures sur 24, et une dizaine d'heures d'interrogatoire par jour, sans accès à un avocat. 90 enquêteurs sont mobilisés. Des effectifs aussi nombreux. C'est sans précédent au Japon pour une affaire criminelle.
La presse et des experts pointent du doigt des failles dans le dispositif de sécurité qui a encadré le déplacement fatal de Shinzo Abe ce vendredi. "Des têtes vont tomber au sommet de la police nationale", assurent les tabloïds. Dans l'immédiat, les mesures ont été prises pour renforcer la protection rapprochée des ministres et des personnalités les plus influentes du pays.