Donald Trump 1:49
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Aviva Fried et Anne Toulouse avec AFP / Crédit photo : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP , modifié à
Sur la scène de la Convention républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin, Donald Trump a prononcé son premier discours depuis la tentative d'assassinat dont il a été victime, en Pennsylvanie la semaine dernière. L'ancien président, pansement sur l'oreille, est un miraculé, répétant à l'envi qu'il n'était pas censé être ici.  

"Dans quatre mois, nous aurons remporté une incroyable victoire et nous entamerons les quatre plus belles années de l'histoire de notre pays". Donald Trump, optimiste, croit en la victoire lors de la prochaine élection de novembre. L'ancien président était sur la scène de la Convention républicaine à Milwaukee, dans le Wisconsin, pour prononcer un discours dans lequel il a évoqué "son souvenir traumatisant". Et il a remercié son épouse, Melania, d'avoir écrit une lettre appelant à l'unité des Américains. 

"Le sang coulait partout. Et pourtant, d'une certaine manière, je me sentais en sécurité"

Un discours et un ton inhabituel pour l'ancien président. Il raconte pour la première fois la tentative d'assassinat contre lui. La voix est encore rauque, on sent encore l'ancien président secoué par les événements : "Comme vous le savez déjà, la balle de l'assassin a été à deux doigts de m'ôter la vie. Beaucoup de gens m'ont demandé ce qui s'était passé, et c'est pourquoi je vais vous le dire, et vous ne l'entendrez plus jamais de ma bouche, parce que c'est trop douloureux à dire". 

Il a commencé par décrire son entrée en scène lors de son meeting à Butler, en Pennsylvanie, "devant une foule enthousiaste, au son de la musique, par une belle et chaude journée". Puis, après une dizaine de minutes de discours, "j'ai entendu un grand sifflement et j'ai senti quelque chose me frapper très, très fort à l'oreille droite. Je me suis dit : 'Wow, qu'est-ce que c'était ?' Cela ne peut être qu'une balle". Lorsque les tirs ont retenti, "j'ai immédiatement compris que c'était très sérieux, que nous étions attaqués", a-t-il encore raconté. "Le sang coulait partout. Et pourtant, d'une certaine manière, je me sentais en sécurité, parce que j'avais Dieu à mes côtés".

Pour Donald Trump donc, s'il est encore là, c'est uniquement par la grâce de Dieu, et aux yeux de la foule, il a clairement pris une dimension messianique. Mais le Donald Trump que l'on connaît ressurgit rapidement, notamment quand il accuse les démocrates de se servir du système judiciaire pour l'abattre et qu'il dénonce l'élection volée, ou quand il rappelle à l'État clé du Wisconsin que les Républicains ont dépensé des centaines de millions de dollars ici et qu'il espère un retour sur investissement. Martelant son message, l'Amérique est plus forte quand elle est unie et lui seul peut arriver à la réconcilier. De son côté, Parti républicain est désormais plus rassemblé que jamais autour de son candidat. 

"Je mettrai fin à toutes les crises internationales"

L'ancien président a également évoqué la politique internationale. Donald Trump s'est dépeint en dirigeant à la stature internationale, capable de mettre fin aux conflits dans le monde avec "un coup de téléphone" : "Nos adversaires ont hérité d'un monde en paix et l'ont transformé en une planète en guerre", a-t-il déclaré. 

"Je mettrai fin à toutes les crises internationales que l'administration actuelle a créées, y compris l'horrible guerre avec la Russie et l'Ukraine, qui n'aurait jamais eu lieu si j'étais président", a lancé le candidat républicain, citant également la guerre dans la bande de Gaza, provoquée par l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre. À propos du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, Donald Trump a également lancé : "Il aimerait que je revienne aussi. Je pense que je lui manque, si vous voulez savoir".

"Je m'entends bien avec lui", a déclaré le républicain, qui avait rencontré Kim Jong Un à trois reprises sous sa présidence sans parvenir à un accord. Donald Trump a ainsi promis qu'en cas de retour à la Maison-Blanche, la Corée du Nord, qui possède l'arme nucléaire, arrêterait de lancer des missiles. En plus d'une heure et demie de discours, le candidat a repris ses thèmes favoris et dénoncé un monde, selon lui, au "bord de la Troisième Guerre mondiale".