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Wilfried Devillers, édité par Yanis Darras // Crédit photo : Romain Costaseca / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Un an après avoir été enlevée par le Hamas pendant l'attaque du 7 octobre 2023 en Israël, Aviva revient sur sa détention. La femme d'une soixantaine d'années avaient été enlevée avec son mari par les terroristes, avant de passer près de 52 jours dans les tunnels de Gaza. 

Des tirs, des cris et des paysages macabres. Le 7 octobre 2023, des dizaines de terroristes du Hamas entraient sur le territoire d'Israël depuis Gaza, tuant des centaines de personnes, pour la majorité, des civils. Dans les kibboutz attaqués, mais aussi au festival Nova, où des milliers de jeunes faisaient la fête avant d'être attaqués, les hommes armés ont pris également des civils en otages.

"Quand ils nous ont fait descendre dans le tunnel, j'étais sûr que nous allions mourir", se souvient au micro d'Europe 1, Aviva, 62 ans, enlevée par les assaillants, ainsi que son mari. "Nous ne pouvions tout simplement pas respirer. On s'est allongés sur un matelas posé au sol. Ils nous ont affamés, nous n'avions presque pas de nourriture. En une journée, on recevait parfois qu'une demi pita (un pain originaire de la région ndlr) et on devait les supplier pour avoir de l'eau", poursuit l'israélien, retenue en captivité pendant près de 52 jours. 

 

Des conditions de vie horrible

Si elle a pu être libérée lors d'un grand échange entre le Hamas et Israël, son mari, lui, est toujours retenu à Gaza. "Le plus dur pour moi, c'était quand il torturait Keith.... Moi aussi j'ai été torturée. Nous n'avions d'ailleurs pas le droit le droit de montrer nos émotions. J'ai dû me cacher pour pleurer. Je mettais la main sur mes yeux, allongée, faisant semblant de dormir, alors que je pleurais. Et je suis sûre d'une chose : les conditions de vie là-bas sont toujours les mêmes", s'alarme-t-elle. 

De retour en Israël, la sexagénaire vit désormais dans l'attente du retour de son mari, toujours captif du Hamas comme plus d'une centaine de personnes. Deux Français sont encore comptabilisés parmi les otages