C'est une bataille méconnue de la première guerre mondiale, mais une bataille historique pour la nation canadienne. La Bataille de la crête de Vimy a eu lieu en avril 1917 et on en commémore le centenaire dimanche. En présence de François Hollande, Justin Trudeau, et la famille royale britannique (le Prince Charles, les Princes William et Harry, mais pas Kate Middleton).
Six mois de préparation. Vimy n'est pas n'importe quelle bataille. C'est la première fois que les soldats de toutes les provinces canadiennes (4 divisions) combattent ensemble, pour déloger les Allemands de la crête de Vimy. Les Canadiens réussissent à s'emparer de la crête de Vimy réputée imprenable, après plusieurs échecs des troupes françaises auparavant. La victoire n'aurait pas été possible sans les efforts du Canada. Et la zone du conflit n'a presque pas bougé en 100 ans.
Le terrain de 1917 est en effet presque intact : on voit les tranchées, les trous de bombes dans le sol et des kilomètres de souterrains... Cette bataille, les Canadiens l'ont préparée pendant six mois. A 8 mètres sous terre, ils creusent des tunnels. Carte à la main, chaque soldat connaît précisément son objectif.
"Il ne faut pas oublier que des gens ont souffert ici pour nous". En quatre jours seulement, ils s'emparent de la Crête de Vimy, et reprennent possession des mines de charbon tombées aux mains de l'ennemi. Mais il y a tout de même 10.000 morts et blessés. Aujourd'hui, Martin Cowland, sergent de la gendarmerie royale du Canada, pose pour la première fois le pied sur ces collines où les soldats de son pays ont combattu : "c’est quelque chose, c’est profond même… On peut seulement tenter de s’imaginer les douleurs que nos anciens ont vécu ici. Il ne faut pas oublier que des gens ont souffert ici pour nous. Ce sont des moments clés car le Canada est devenu un pays à part entière. On est très fier de vivre un moment historique".
Avec 36 autres membres de la gendarmerie royale, ce sergent assistera dimanche à la cérémonie. Beaucoup, comme lui, disent que le Canada est vraiment né ici, sur ces collines enneigées, en avril 1917.