La Chine a officiellement lancé vendredi son troisième porte-avions, lors d'une cérémonie organisée à l'occasion de la mise à l'eau du bâtiment dans un chantier naval de Shanghai, a annoncé l'agence Chine nouvelle. Le navire est le deuxième porte-avions à être entièrement fabriqué par la Chine et est bien plus avancé technologiquement que ses prédécesseurs. Il ne sera remis aux forces navales qu'à l'issue de plusieurs tests en mer.
Chine nouvelle n'a pas précisé la date prévue pour l'entrée en service du bâtiment. Mais elle ne sera pas immédiate et devrait intervenir ces prochaines années. Le porte-avions a été baptisé "Fujian" du nom d'une province chinoise, à l'instar de ses prédécesseurs "Liaoning" et "Shandong". Sa mise à l'eau survient au milieu de vives tensions sino-américaines autour de Taïwan, l'île peuplée de 24 millions d'habitants que la Chine considère comme son territoire historique.
Hostile au rapprochement Etats-Unis-Taïwan de ces dernières années, la marine chinoise a plusieurs fois fait passer ses porte-avions par le détroit de Taïwan qui sépare le continent chinois du territoire insulaire. Principale évolution sur ce troisième porte-avions chinois par rapport aux deux précédents : il sera bien plus grand et dispose d'un système de catapultage, selon Chine nouvelle.
Un système de catapultage électromagnétique
Concrètement, il pourra propulser les appareils dans les airs grâce à une catapulte. Les premiers porte-avions chinois n'avaient qu'un tremplin d'envol. Avantage du catapultage : les avions peuvent emporter une plus grande réserve de carburant et d'armement. Le système de catapultage sera électromagnétique, a souligné Chine nouvelle, une technique de pointe. Selon Janes, l'agence de référence pour les informations militaires, les Etats-Unis sont de loin premiers en termes de porte-avions actuellement en service (11), devant la Chine (2), le Royaume-Uni (2), la Russie (1), la France (1), l'Italie (1), l'Inde (1) et la Thaïlande (1).
Le premier porte-avions chinois, le Liaoning, a été mis en service en 2012. Il a essentiellement servi de plate-forme d'entraînement. Les connaissances accumulées ont ensuite servi à la construction du Shandong, le premier porte-avions construit par la Chine, mis en service fin 2019.