La Commission européenne a lancé mercredi des "consultations citoyennes" sous forme d'un questionnaire en ligne adressé aux Européens, parallèlement aux consultations dans les États membres organisées à l'initiative de la France pour préparer la "refondation" de l'UE.
"L'enquête que nous lançons aujourd'hui pose la question à tous les Européens: quel avenir voulons-nous pour nous-mêmes, pour nos enfants et pour notre Union ? Le moment est venu pour les Européens de s'exprimer, haut et fort, sur les questions qui les intéressent et sur ce qu'ils attendent de leurs dirigeants à cet égard", a expliqué le président de la Commission Jean-Claude Juncker dans un communiqué.
A l'occasion de la #JourneedelEurope, nous demandons à tous les Européens la direction qu'ils souhaitent voir l'Union européenne prendre à l'avenir. Il est temps de décider de ce que devrait être l'avenir de l'UE à 27. #FutureOfEuropehttps://t.co/oQR5umdV18pic.twitter.com/GFTcYhSmoT
— Jean-Claude Juncker (@JunckerEU) 9 mai 2018
Une première dans l'histoire des institutions européennes. Le questionnaire a été établi par un "Panel citoyen européen" ayant rassemblé le week-end dernier à Bruxelles une centaine de personnes issues de toutes les classes d'âges et de tous les métiers. Tirées au sort et censées représenter la diversité des 27 États membres (à l'exception du Royaume-Uni, qui va quitter l'UE). Ce panel, chargé d'identifier 12 questions principales qui préoccupent les Européens, a débattu sous les auspices du Comité économique et social européen (CESE), un organe consultatif qui se veut le "représentant de la société civile". Une "première" transnationale et multilingue dans l'histoire des institutions. Sans grande surprise, le questionnaire - accessible en français ici - porte sur les sujets d'inquiétude et les attentes des Européens: chômage, crise migratoire et protection des frontières, sécurité, terrorisme et radicalisation, environnement et climat...
La première consultation citoyenne lancée en France le 17 avril dernier. L'idée de "consultations citoyennes sur l'Europe" a été proposée par le président français Emmanuel Macron, qui a lancé la première en France le 17 avril dernier lors de sa visite à Épinal. Le processus doit se poursuivre dans les États membres qui le souhaitent, chargés d'organiser leurs "dialogues citoyens", jusqu'en octobre, avant de faire l'objet d'une synthèse qui sera présentée aux chefs d'État et de gouvernement lors de leur Conseil de décembre prochain dans la perspective du sommet de l'UE du 9 mai 2019 à Sibiu, en Roumanie. Le premier sommet après le Brexit et à quelques semaines des élections européennes.