La famille de l'Australien inculpé pour l'attaque de deux mosquées à Christchurch qui a fait 50 morts, est "brisée" par ses actes, a déclaré dimanche sa grand-mère à la télévision australienne.
"Tout le monde est effondré". "Nous sommes tous sidérés, nous ne savons pas quoi penser", a témoigné la grand-mère de Brenton Tarrant, Marie Fitzgerald, 81 ans, interrogée chez elle dans l'Etat australien de Nouvelle-Galles du Sud par Channel 9. "C'est tellement difficile d'admettre que quelqu'un dans notre famille puisse faire quelque chose comme ça. Ce qu'il a fait est irréparable." "Tout le monde est effondré... brisé c'est le mot", a-t-elle ajouté.
Pérégrinations en Europe. Brenton Tarrant, qui a grandi dans la petite ville de Grafton, semble avoir été gagné par l'idéologie néo-fasciste à l'occasion de pérégrinations multiples en Europe. "Ce n'est qu'à partir du moment où il a voyagé à l'étranger je pense que ce garçon a changé, complètement", a dit sa grand-mère, ajoutant que pendant l'adolescence, Brenton Tarrant était surtout intéressé par les jeux vidéos.
L'Australien a commencé à voyager après la mort de son père il y a plusieurs années, et habitait ces dernières années dans la ville néo-zélandaise de Dunedin (sud). Selon sa grand-mère, il était revenu en Australie il y a un an pour l'anniversaire de sa sœur et ne paraissait pas avoir changé. "Il était juste semblable à lui-même", a-t-elle dit.
La sœur et la mère de Brenton Tarrant, qui habitent dans le secteur, ont été placées sous protection policière et même les membres de la famille ne peuvent pas avoir de contact avec elles, a indiqué la grand-mère. "La police fait son devoir et les protège, ce dont elles ont besoin".
La famille informée par la télévision. L'oncle de Brenton Tarrant, Terry Fitzgerald, a raconté que la famille avait découvert son rôle dans les attaques de Christchurch par la télévision. "Au début, j'ai dit 'Non, ce n'est pas possible', mais ensuite j'ai vu sa photo".