La justice britannique a une nouvelle fois refusé mardi de lever le mandat d'arrêt visant Julian Assange, qui ne pourra donc pas sortir libre de l'ambassade d'Equateur à Londres où il est réfugié depuis bientôt six ans. Le tribunal londonien de Westminster, qui avait déjà jugé ce mandat d'arrêt valide le 6 février, a estimé que son maintien n'allait "pas à l'encontre de l'intérêt public", comme le soutenait la défense de Julian Assange.
L'arrestation, "une réponse proportionnée". "Je trouve que l'arrestation est une réponse proportionnée, même si Julian Assange a lui-même restreint sa propre liberté depuis plusieurs années", a ajouté la juge Emma Arbuthnot. "Le fait qu'il refuse de se rendre a entravé" le cours de la justice, a jugé la magistrate, estimant qu'il s'agissait d'un "homme qui cherche à imposer ses propres termes au cours de la justice".
Réfugié depuis juin 2012. Julian Assange, qui est âgé de 46 ans, s'est réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres en juin 2012 pour ne pas avoir à être envoyé en Suède où il était accusé de viol. L'affaire de viol a été close en mai dernier, mais un mandat d'arrêt britannique est toujours en cours pour non-respect de ses engagements en matière de liberté conditionnelle.
Mardi 6 février, la justice britannique a rejeté la levée du mandat d'arrêt contre Julian Assange au Royaume-Uni, mais ses avocats avaient fait valoir un autre argument, à savoir qu'il n'y avait pas d'intérêt public à maintenir les poursuites contre leur client. C'est sur cette nouvelle question que la juge Emma Arbuthnot se prononçait mardi. Le tribunal londonien de Westminster a estimé que son maintien n'allait "pas à l'encontre de l'intérêt public".