La Cour suprême espagnole a annoncé vendredi avoir élargi à six personnalités indépendantistes catalanes supplémentaires les poursuites pour rébellion, sédition et malversations, au lendemain de la victoire des séparatistes aux élections régionales. Le juge d'instruction Pablo Llarena a décidé notamment d'élargir son enquête à Marta Rovira, élue jeudi et numéro deux de la Gauche républicaine de Catalogne (ERC), dont le président, Oriol Junqueras, est en prison.
Vingt-huit personnes poursuivies. Le prédécesseur de Carles Puigdemont à la tête du gouvernement régional, Artur Mas, déjà frappé de deux ans d'inéligibilité pour avoir organisé en 2014 une consultation sur l'indépendance, est également mis en examen, de même que Marta Pascal, la dirigeante de leur parti. Apparaissent également deux ex-députées du parti indépendantiste d'extrême gauche CUP, Anna Gabriel et Mireia Boya, et la présidente de l'Association des municipalités pour l'indépendance, Neus Lloveras.
Ces six personnes viennent s'ajouter aux 22 déjà inculpées pour leur rôle dans la marche vers l'indépendance du pouvoir catalan, qui a culminé le 27 octobre avec le vote d'une déclaration unilatérale d'indépendance au parlement régional puis la mise sous tutelle de la Catalogne par le gouvernement central. Parmi les inculpés se trouvent les quatorze membres du gouvernement destitué de Carles Puigdemont et deux présidents d'associations indépendantistes, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart. Ces deux derniers sont emprisonnés avec les ex-membres du gouvernement déchu Oriol Junqueras et Joaquim Forn.