Ce jeudi 26 septembre, nous fêtons la journée européenne des langues. Et à l’heure du Brexit, une question se pose : l’anglais va-t-il disparaître de Bruxelles une fois que les Britanniques seront partis ? "L’anglais a fait son temps, place au français !" a déclaré Jean-Claude Juncker en public. Le président de la Commission européenne se cantonne désormais au français et à l’allemand, les deux autres langues de travail de l’Union européenne, avec l’anglais.
Pourtant, à Bruxelles, la langue de Shakespeare est toujours omniprésente. Ce qui peut être compliqué pour les autres nationalités. En témoigne l’eurodéputé Emmanuel Maurel : "Tout est en anglais. La semaine dernière à Strasbourg, on avait des résolutions très importantes sur les questions internationales, j’ai attendu une heure avant le vote pour essayer d’avoir le texte en français parce que je voulais bien comprendre de quoi on parlait et je ne l’ai pas eu !"
L'anglais devrait rester une des langues de travail de l'Union européenne
Avec les élargissements aux pays scandinaves, puis à l’Est de l’Europe, l’anglais a fini par s’imposer. Le journaliste Jean Quatremer, en pointe sur ce sujet, estime que la disparition de l’anglais n’est pas pour demain. "Un règlement de janvier 1958 sur le statut des langues prévoit quelles sont les langues officielles de l’Union européenne", explique-t-il. "Ce règlement ne peut être modifié qu’à l’unanimité des Etats. Donc il y aura toujours un Etat qui va s’opposer à ce que l’anglais soit enlevé de cette liste", assure le journaliste.
En quittant l’Union européenne, les Britanniques vont donc laisser leur langue en souvenir, ou plutôt le globish, une version simplifiée de l’anglais.