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La Maison Blanche confirme des taxes douanières le 1er février contre le Canada, le Mexique et la Chine

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 2 min
Les États-Unis imposent des taxes douanières au Canada, au Mexique et à la Chine dès le 1er février.
Les États-Unis imposent des taxes douanières au Canada, au Mexique et à la Chine dès le 1er février. © SAUL LOEB / AFP

La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a annoncé vendredi que les droits de douane voulus par Donald Trump et prévus à compter du 1er février contre les produits provenant du Canada, du Mexique et de la Chine, entreront bien en vigueur ce week-end.

Donald Trump imposera samedi des droits de douane sur les produits originaires des trois principaux partenaires commerciaux des États-Unis, Canada, Mexique et Chine, a annoncé la Maison Blanche, suscitant des inquiétudes pour le commerce international.

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Le président républicain, qui a fait son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, a brandi de nombreuses fois cette menace à l'encontre des trois pays qu'il accuse de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl et empêcher l'immigration illégale vers les États-Unis.

Jusqu'au dernier moment, le Canada et le Mexique avaient espéré éviter une telle issue

La porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, a confirmé vendredi qu'il n'y aurait pas de retour en arrière de dernière minute. "Le président va imposer demain 25% de droits de douane sur le Mexique, 25% de droits de douane sur le Canada et 10% de droits de douane sur la Chine pour le fentanyl illégal qu'ils produisent et dont ils permettent la distribution dans notre pays", a déclaré Karoline Leavitt.

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Jusqu'au dernier moment, le Canada et le Mexique, théoriquement protégés par un accord de libre-échange les liant avec les États-Unis, avaient espéré éviter une telle issue. Le ministre canadien de la Sécurité publique, David McGuinty, est même venu jeudi à Washington présenter les contours d'un plan visant à renforcer la sécurité de la frontière canado-américaine. Côté mexicain, la présidente Claudia Sheinbaum a assuré vendredi discuter "avec le gouvernement américain et (avoir) avancé sur différents sujets". "Des accords sont trouvés tous les jours".

Insuffisant néanmoins en l'état, dans l'esprit de Donald Trump, qui reproche aux trois pays de ne pas lutter assez contre le trafic de fentanyl vers les États-Unis : la Chine en permettant aux principes actifs d'être exportés vers les deux autres pays, où les cartels mexicains produiraient l'opioïde avant de le déverser sur les Américains.

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Durant son audition de confirmation devant le Sénat mardi, le candidat de Donald Trump au poste de secrétaire au Commerce, Howard Lutnick, avait justifié la politique commerciale du républicain en parlant d'un "acte de politique intérieure" qui vise "simplement à les pousser à fermer leurs frontières".

Un impact économique majeur 

"Je sais qu'ils agissent rapidement. S'ils font ce qu'il faut, il n'y aura pas de droits de douane", avait-il assuré. Plusieurs éléments restent cependant inconnus : quelle sera la portée des droits de douane - ciblés ou généralisés - et quel outil légal Donald Trump emploiera pour justifier la décision.

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La mesure pourrait ouvrir la porte à des recours, tant en justice, de la part des États concernés ou d'entreprises américaines touchées par la décision, que dans le cadre des procédures de règlement des conflits prévus dans le cadre de l'accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). L'impact économique de ces mesures pourrait être important pour les quatre pays.

Selon Oxford Economics, l'économie américaine risque de perdre 1,2 point de pourcentage de croissance tandis que le Mexique pourrait plonger dans la récession. "Les principales exportations du Mexique sont l'alimentation, les équipements de transport et l'électronique. Ils concernent plus de 50% des exportations du pays et une part importante de l'activité industrielle", a rappelé Joan Domene, analyste pour Oxford Economics, interrogé par l'AFP.

Wendong Zhang, professeur à l'Université Cornell, envisage pour sa part un choc moindre pour les États-Unis et plus marqué pour le Canada et le Mexique. "Dans un tel scénario, le Canada et le Mexique peuvent s'attendre à voir leur PIB reculer respectivement de 3,6% et 2%, les États-Unis de 0,3%", a-t-il ainsi estimé. Pékin aussi "souffrirait d'une escalade de la guerre commerciale existante, mais bénéficierait en même temps (des tensions entre les États-Unis), le Mexique et le Canada".