Les branches armées du Hamas et du Djihad islamique palestiniens ont revendiqué lundi dans un communiqué conjoint "l'attaque suicide de dimanche soir à Tel-Aviv", menaçant de commettre d'autres attentats en Israël. Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, en guerre contre Israël à Gaza depuis plus de dix mois, et les Brigades al-Qods, leur pendant du Djihad islamique disent ainsi que "les attentats suicide à l'intérieur occupé (Israël, NDLR) reviendront sur le devant de la scène tant que dureront les massacres de l'occupant (israélien), les opérations de transfert forcé de civils et la politique des assassinats".
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Un passant "légèrement blessé"
Une "attaque terroriste importante a été évitée hier (dimanche) à Tel-Aviv", a affirmé le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, lors d'un point presse lundi. "Le Palestinien qui portait un sac à dos rempli d'explosifs a explosé la charge qu'il portait avant de pouvoir rejoindre une zone plus densément peuplée", a-t-il ajouté.
L'attentat de dimanche soir dans le sud de Tel-Aviv, qui a "blessé légèrement un passant" selon la police israélienne, a eu lieu peu après l'atterrissage du secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, à Tel-Aviv. La police israélienne avait évoqué "un attentat terroriste au moyen d'un explosif puissant" sans mentionner qu'il s'agissait d'une opération kamikaze.
Les attaques à l'explosif à Tel-Aviv, très fréquentes lors de la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien au début des années 2000, sont désormais rares. Le dernier attentat suicide palestinien à avoir fait des victimes israéliennes avant celui de dimanche remontait au 18 avril 2016 (20 blessés à Jérusalem).
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Un embrasement régional redouté
Le Hamas et le Djihad islamique combattent les troupes israéliennes qui ont lancé une offensive aérienne puis terrestre dans la bande de Gaza en réponse à l'attaque inédite du Hamas en Israël le 7 octobre. Le Hamas et plusieurs capitales arabes accusent Israël de chercher à déplacer les Palestiniens hors de la bande de Gaza.
L'attaque du Hamas le 7 octobre dans le sud d'Israël a entraîné la mort de 1.198 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 111 sont toujours retenues à Gaza dont 39 déclarées mortes par l'armée. L'offensive israélienne dans la bande de Gaza assiégée a fait au moins 40.139 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.
La communauté internationale redoute désormais un embrasement régional car l'Iran et son allié le Hezbollah libanais se disent "obligés de riposter" contre Israël, auquel ils imputent les assassinats fin juillet à Téhéran du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et à Beyrouth d'un haut commandant du Hezbollah, Fouad Chokr. Les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte sont les pays médiateurs entre Israël et le Hamas pour obtenir un cessez-le-feu assorti d'une libération des otages enlevés en Israël et emmenés à Gaza le 7 octobre.