Sadiq Khan a été officiellement intronisé maire de Londres ce samedi après-midi, en la cathédrale Southwark, après sa victoire vendredi sur le conservateur Zac Goldsmith. Ce travailliste de 45 ans, fils d’un chauffeur de bus émigré pakistanais, devient ainsi le premier maire musulman d’une grande capitale occidentale.
Un responsable de confession musulmane. "C’est symboliquement important pour la communauté musulmane de Grande-Bretagne. Mais il faut quand même dire que la religion de Sadiq Khan, pour la plus grande partie des électeurs londoniens, n’a joué aucun rôle", relève au micro d’Europe 1 John Henley, journaliste au Guardian.
Pro-buisness. Bien que travailliste, l’édile a promis aux acteurs économiques de la ville d'être le maire le plus "pro-business" que Londres n'a jamais connu. Une manière de s’attirer la bienveillance des financiers, quand on sait que "la City c’est le cœur battant de Londres, responsable en grande partie de la richesse de la ville", rappelle le journaliste.
Londres opposée au Brexit. Enfin, l’arrivée aux commandes d’un pro-européen, alors même que le débat sur le Brexit fait rage, est un signal fort pour tous ceux qui veulent garder le Royaume-Uni à l'intérieur de l'UE. Néanmoins, la position des Londoniens sur cette question n’est certainement pas représentative du reste du pays, souligne John Henley. "Il est profondément pro-européen […]. Cela dit je ne suis pas complètement sûr du rôle qu’il aura à jouer car le cas de Londres est tellement particulier. C’est une ville qui se sent profondément européenne, et qui va sûrement voter solidement pour rester en Europe. Le reste de l’Angleterre, c’est un autre cas…"