La torture et d'autres mauvais traitements sont toujours pratiqués à Bahreïn malgré les réformes entreprises après le soulèvement populaire de 2011, annonce lundi Amnesty International. Dans un rapport sur les instances mises sur pied pour veiller au respect des droits de l'homme dans l'émirat, l'organisation parle de "graves manquements". Elle met en cause le médiateur du ministère de l'Intérieur et l'Unité spéciale d'investigation du parquet, deux organismes créés en 2012 et parrainés par la Grande-Bretagne, dont les travaux ont permis à Londres et Manama de faire état de progrès.
Impunité et absence d'indépendance de la justice. "Il ne fait aucun doute que le gouvernement bahreïni a pris des mesures qui vont dans le bon sens en créant des organes chargés d'enquêter sur les violations des droits de l'Homme et pour faire en sorte que leurs auteurs présumés en rendent compte", écrit Lynn Maalouf, directrice adjointe de la recherche à l'antenne régionale d'Amnesty. "Malheureusement, ces réformes restent tristement inadéquates. La torture et d'autres mauvais traitements infligés par les forces de l'ordre persistent dans un système marqué par l'impunité et l'absence d'indépendance de la justice", ajoute-t-elle.