Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a prévenu lundi que son pays ne supporterait pas à lui seul "tout le fardeau" de l'accueil des réfugiés syriens, alors qu'une nouvelle vague de 30.000 personnes ayant fui les combats à Alep se presse à la frontière turque.
La Turquie ne veut pas rester isolée. "Personne ne doit penser que, comme la Turquie accepte les réfugiés et assume cette responsabilité, elle doit porter toute seule le fardeau" de cet accueil, a déclaré Ahmet Davutoglu devant la presse, après un entretien à Ankara avec la chancelière allemande Angela Merkel.
Merkel met en cause la Russie. Angela Merkel s'est dite pour sa part "horrifiée" par "les souffrances humaines" des Syriens bloqués à la frontière syro-turque. Elle a également dénoncé les "bombardements, notamment du côté russe" sur Alep. L'armée russe intervient au côté des troupes fidèles au président syrien Bachar al-Assad, en procédant à des frappes aériennes massives sur la deuxième ville de Syrie.