La Turquie est prête "si nécessaire" à verser des compensations à la Russie pour l'avion russe abattu par la chasse turque en novembre 2015 lors d'une mission en Syrie, a affirmé lundi soir le Premier ministre turc, Binali Yildirim.
"Si nécessaire". "Nous avons avancé l'idée que si nécessaire nous sommes prêts à verser des compensations", a-t-il dit sur la chaîne publique TRT alors que le président turc a tendu la main à Moscou pour normaliser les rapport bilatéraux qui ont beaucoup souffert de cette affaire.
Entretien téléphonique. Lundi, Recep Tayyip Erdogan a en effet présenté ses excuses à Vladimir Poutine. Jusqu'à présent Ankara avait exclu des excuses et des compensations à Moscou. Binali Yildirim a en outre indiqué que le chef de l'Etat turc devrait s'entretenir au téléphone mercredi ou jeudi avec son homologue russe sur les moyens de remettre sur les rails les relations entre les deux pays qui défendent toutefois des intérêts opposés en Syrie. "Je pense que nous avons trouvé un accord sur cette affaire. Nous allons tourner la page et continuer notre chemin", a ajouté le chef de l'exécutif turc.
Le pilote tué. Le 24 novembre 2015, un bombardier russe Su-24 avait été abattu par l'aviation turque près de la frontière syrienne, provoquant la mort du pilote, tué alors qu'il retombait en parachute après s'être éjecté. La Turquie avait assuré que l'appareil russe avait violé son espace aérien. En riposte, Moscou avait adopté des mesures de rétorsion, essentiellement commerciales, envers la Turquie.