Un allier embarrassant mais important. Inivité exceptionnel d'Europe 1, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Otan, a réagi vendredi sur le sujet de la Turquie. Membre de l'Alliance nord-atlantique et acteur clé de la lutte contre le terrorisme, la Turquie a en effet été largement critiquée par ses alliés pour son offensive dans le nord-est de la Syrie contre les Kurdes. Des condamnations, mais aucune sanction. Pour autant, selon le secrétaire général, l'alliance n'est pas impuissante. "L'Otan est la seule plateforme où l'Amérique du Nord et l'Europe se rencontrent quotidiennement pour débattre, décider et agir ensemble", rappelle Jens Stoltenberg.
>> LIRE AUSSI : EXCLUSIF - Lutte contre le terrorisme au Sahel : "La France n'a pas demandé l'aide de l'Otan", explique son secrétaire général
"Je regrette"
"Normalement, lorsque nous faisons face à des problèmes, nous sommes d’accord. Comme lorsqu’il s’agit de la Russie ou du traité contre les armements", confie le secrétaire général. Pour l'offensive turque en Syrie, le désaccord entre les alliés est profond. "Je le regrette, a-t-il ajouté. Mais tous les alliés sont d'accords pour ne pas torpiller les avancées que l'on fait dans la lutte contre Daech. Il faut continuer et renforcer la lutte contre le terrorisme, et c'est ce que nous faisons."
"Je sais que les alliés ont critiqué la Turquie pour ses incursions en Syrie, et j'ai moi-même exprimé ma profonde inquiétude à ce sujet. Mais il faut se rendre compte que la Turquie est importante, pas seulement dans la lutte contre Daech mais aussi avec les infrastructures, les bases que nous utilisons", a précisé Jens Stoltenberg. "Et la Turquie reste un allié important dans la lutte contre le terrorisme."