Auckland 2000*1000 1:44
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Pauline Jacot, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Une vingtaine de morts, des mesures drastiques et un bilan sanitaire salué par l'OMS, en Nouvelle-Zélande le coronavirus est de l'histoire ancienne. La vie reprend son cours normal, les masques et les gestes barrières ont disparu en ce milieu de printemps austral.

Mis en place d'un couvre-feu en France, tour de vis chez nos voisins européens... la deuxième vague de coronavirus frappe le Vieux continent. Mais de l'autre côté de la planète, en Nouvelle-Zélande, le Covid-19 fait déjà partie des livres d'Histoire. Il est de nouveau possible de flâner dans la rue sans masque, de dîner entre amis, ou d'aller boire un verre sans se préoccuper le moins du monde des gestes barrières. Il n'y a plus de restrictions. "La vie commence vraiment à repartir", confirme au micro d'Europe 1 Anaïs, une Française installée à Auckland depuis un an. 

"Ça fait du bien de voir du mouvement"

"Il y a de plus en plus de gens dans les rues, on a commencé à organiser des sorties avec mon groupe d'amis", explique-t-elle. Et alors qu'Halloween approche, la jeune fille savoure enfin son printemps austral. "On peut prévoir ce qu'on va faire sur deux ou trois semaines, ça fait du bien de voir du mouvement." 

Ce retour à la normale est également visible dans les restaurants, "où les tables sont de nouveau proches les unes des autres", glisse de son côté Anne-Lise qui travaille dans une pizzeria en bord de plage. "Il n'y a plus de masques ou de gants." Une situation qui détonne alors que sur d'autres continents le virus fait encore rage. Et les Néo-Zélandais en ont bien conscience : "ils se sentent privilégiés, c'est ce qui ressort de toutes les conversations", glisse Anne-Lise. 

"Ils sont très reconnaissants de la manière dont leur gouvernement à gérer la crise. Ça a été drastique, mais ça a marché." 

 

Des mesures drastiques...

Face au coronavirus, Wellington a en effet réussi à mettre en place une multiplication très rapide des tests et n'a pas hésité à confiner sa population à deux reprises. Résultat : 25 morts du coronavirus dans ce pays qui compte 5 millions d'habitants et un bilan salué par l'OMS. Un succès tonitruant qui vaut à la Première ministre, la travailliste Jacinda Ardern, d'être ultra-favorite dans les élections législatives dont le scrutin doit se tenir samedi.

... et une probable réélection à la clé

Il faut dire que toute la stratégie de campagne de cette dernière est basée sur ses succès sanitaires, éclipsant même les questions de politique générale. Symbole de cet état de fait, lors d'un débat face à sa rivale, la candidate du Parti national Judith Collins, Jacinda Ardern lui a demandé "qui est la plus qualifiée pour assurer la sécurité des Néo-Zélandais et nous placer sur le chemin de la reprise ?"