La vie du Premier ministre slovaque n'est plus en danger, selon le gouvernement

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avec AFP
La vie de Robert Fico n'est plus en danger, quatre jours après l'attentat dont le Premier ministre slovaque a été la cible. Cependant, "son état reste grave et il nécessite des soins intensifs", a précisé Robert Kalinak, son principal allié politique. Le Premier ministre reste hospitalisé.

La vie du Premier ministre slovaque Robert Fico n'est plus en danger, a déclaré dimanche à la presse le vice-Premier ministre Robert Kalinak, quatre jours après l'attentat dont le chef du gouvernement a été la cible. "Il n'y a plus de danger immédiat pour sa vie, mais son état reste grave et il nécessite des soins intensifs", a déclaré Robert Kalinak, le plus proche allié politique de Robert Fico.

Le Premier ministre est hospitalisé depuis mercredi, date à laquelle un homme a ouvert le feu sur lui, l'atteignant de plusieurs balles, notamment à l'abdomen. Il a subi une opération de cinq heures mercredi et une autre, plus courte, vendredi, toutes deux dans un hôpital de la ville de Banska Bystrica, dans le centre de la Slovaquie. "Nous pouvons considérer que son état est stable et que le pronostic est positif", a déclaré Robert Kalinak à l'extérieur de l'hôpital. "Nous nous sentons tous un peu plus détendus maintenant", a-t-il ajouté, en précisant que Robert Fico restait hospitalisé pour le moment.

L'assaillant maintenu en détention provisoire

L'assaillant, identifié par les médias slovaques comme étant le poète Juraj Cintula, âgé de 71 ans, a tiré cinq coups de feu sur Robert Fico, le touchant à quatre reprises. Il a été présenté samedi devant le tribunal pénal de Pezinok au nord-est de Bratislava, qui a ordonné son maintien en détention provisoire.

Robert Fico, 59 ans, occupe son poste depuis que son parti centriste, le Smer-SD, a remporté les élections législatives à l'automne dernier. Il exerce son quatrième mandat en tant que Premier ministre après avoir fait campagne sur des propositions de paix entre la Russie et l'Ukraine, un Etat voisin de la Slovaquie, et sur l'arrêt de l'aide militaire à Kiev, ce que son gouvernement a mis en oeuvre par la suite.

La tentative d'assassinat a profondément choqué la Slovaquie, un pays de 5,4 millions d'habitants, membre de l'Union européenne et de l'Otan, fortement divisé sur le plan politique depuis des années.