Comment la petite Eya a-t-elle pu être retrouvée si vite au Danemark ? Les enquêteurs l'ont rapidement repérée grâce à la coopération des polices européennes. Celle-ci repose en réalité sur les accords de Schengen. Cette coordination ne se fait pas directement entre les services de police, mais via les ambassades.
Par exemple avec l'enlèvement de la petite Eya, les policiers français ont identifié très rapidement les auteurs grâce au témoignage de la mère de la petite fille. Il s'agit du père de l'enfant, un homme ayant la double nationalité suédoise et tunisienne, et d'un complice. Les enquêteurs soupçonnent rapidement un départ pour l'étranger et alertent tout de suite les ambassades françaises de tous les pays par lesquels les suspects pourraient passer.
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Une information judiciaire ouverte
Les informations sur l'affaire comme le nombre de suspects, les descriptifs de l'enfant, l'immatriculation de la voiture sont transmises aux autorités via les attachés de sécurité intérieure des ambassades. Ce sont des officiers de police chargés de faire le lien entre les services français et étrangers. En parallèle, une information judiciaire est ouverte. Un juge d'instruction est nommé et délivre rapidement deux mandats d'arrêt européens.
Une fois l'itinéraire des suspects identifié, ce sont ces mandats qui autorisent les policiers danois à les interpeller au nom de la France détenue dans le cadre d'une mise sous écrou traditionnelle. Ils vont rester au Danemark quelques semaines avant d'être remis aux autorités françaises. Les services sociaux danois ont remis Eya en bonne santé à sa mère. Cette dernière a donc parcouru plus de 1.300 kilomètres pour retrouver enfin sa fille après plus de 48 heures de séparation.