L'Arabie saoudite a annoncé avoir offert un stade de foot à l'Irak, après le premier match amical entre les deux équipes nationales en territoire irakien en 40 ans et alors que la Fifa doit se prononcer mi-mars sur l'interdiction de matches officiels en Irak.
Un cadeau politique. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a fait état de ce don lors d'un appel téléphonique lundi soir au Premier ministre irakien Haider al-Abadi, a indiqué dans un communiqué le bureau de ce dernier. Le 28 février, les équipes nationales d'Irak et d'Arabie saoudite s'étaient rencontrées à Bassora, dans le sud de l'Irak frontalier de l'Iran, pour un match décrit comme "historique", dernier signe du rapprochement politique entamé entre Bagdad et Ryad, grand rival régional de Téhéran.
Bientôt une levée de l'interdiction de matches officiels en Irak ? Mohammed ben Salmane a salué cette rencontre comme un "succès", selon le communiqué, alors que le match, emporté 4 à 1 par l'Irak devant un stade de 60.000 places entièrement rempli, était observé de près. Le patron du football asiatique, le Bahreïni cheikh Salman ben Ibrahim Al-Khalifa, y avait assisté, plaidant pour une levée de l'interdiction faite par la Fifa à l'Irak d'accueillir des matches officiels.
Le 16 mars, l'instance mondiale du football doit décider si elle lève ou non sa sanction, en place depuis les années 1990 et brièvement levée en 2012, mais de nouveau appliquée en raison des guerres et des violences qui se sont succédé en Irak.