L'armée russe a affirmé vendredi avoir probablement tué en Syrie le chef du groupe Etat islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, lors d'une frappe menée fin mai par son aviation sur une réunion de hauts dirigeants de l'organisation djihadiste près de Raqqa. La coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a rapidement réagi vendredi, affirmant qu'elle n'était pas en mesure de confirmer l'annonce faite par Moscou.
"Éliminé dans le bombardement". "Selon les informations que nous cherchons à vérifier par divers canaux, le dirigeant de l'EI Abou Bakr al-Baghdadi se trouvait à cette réunion et a été éliminé dans le bombardement", a indiqué le ministère russe de la Défense dans un communiqué, en précisant que les Américains avaient été prévenus de l'opération. Selon le communiqué, le commandement du contingent militaire russe en Syrie a "reçu fin mai des informations sur la tenue dans la banlieue sud de Raqqa d'une réunion de dirigeants de l'organisation terroriste Etat islamique".
Des frappes effectuées le 28 mai. "La vérification des informations a permis d'établir que le but de cette rencontre était l'organisation de convois de sortie pour les combattants de Raqqa via le 'corridor sud'", indique l'armée russe. Après un vol de reconnaissance d'un drone, des avions Su-34 et Su-35 ont effectué des frappes le 28 mai entre 0h35 et 0h45 heure de Moscou (soit le 27 mai entre 21H35 et 21H45 GMT).
Au total, l'armée russe affirme avoir tué plusieurs "hauts dirigeants" de l'EI, une "trentaine de chefs de guerre et jusqu'à 300 combattants".