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«L'armée syrienne ne s'est pas battue», affirme Régis Le Sommier, après la chute du président Assad renversé par une offensive rebelle

Laura Laplaud . 1 min

Le régime de Bachar al-Assad s'est effondré dimanche en Syrie face à l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, mettant fin à cinq décennies de règne de la famille Assad. Au micro d'Europe 1 Midi week-end, Régis Le Sommier, journaliste, détaille sur la situation.

En à peine plus de dix jours, et à la surprise générale, les rebelles emmenés par les islamistes radicaux de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) se sont emparés des principales villes de Syrie et ont fait chuter le président Bachar al-Assad. Une offensive fulgurante qui peut s'expliquer par une "simple raison" : "l'armée syrienne ne s'est pas battue", a affirmé Régis Le Sommier, journaliste, invité d'Europe 1 Midi week-end.

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"Elle n'a absolument pas combattu et c'est ce qui a permis principalement aux grands groupes rebelles d'avancer aussi vite et d'atteindre la capitale jusqu'à faire chuter le régime", a analysé Régis Le Sommier.

Une fuite vers Moscou ?

Abandonné par ses alliés russe et iranien eux-mêmes très affaiblis, Bachar al-Assad aurait, selon plusieurs sources, fuit le pays. Ce dimanche, le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, déclarait qu'"Assad avait quitté la Syrie via l'aéroport international de Damas". Selon la Turquie, il serait "probablement à l'extérieur de la Syrie".

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"Plusieurs rumeurs circulent. On parle d'un avion qui aurait été abattu, avec peut-être Bachar à son bord [...] on esquisse aussi la piste qu'il aurait fui à Moscou avec sa famille ou qu'il serait en partance pour Moscou", a indiqué Régis Le Sommier qui craint pour l'avenir de la Syrie.

Méfiance et incertitude concernant l'avenir du pays

"Méfiance, incertitude pour l'avenir des chrétiens, incertitude pour l'avenir des Alaouites, pour l'avenir de pas mal de minorités... Et puis, ces groupes vont-ils pouvoir s'entendre pour gouverner la Syrie ? Rien n'est moins sûr. Beaucoup de groupes ont des visions antagonistes [...] on est dans une situation qui est loin d'être terminée, qui est loin d'être pacifiée, avec beaucoup d'incertitudes, beaucoup de points d'interrogations", a-t-il conclu.

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Le clan Assad, père puis fils, était au pouvoir depuis plus d'un demi-siècle. Bachar al-Assad a dirigé la Syrie d'une main de fer, réprimant dans le sang une rébellion qui s'est muée en guerre civile, l'une des plus brutales du 21e siècle. À l'annonce de la chute du régime, des tirs de joie ont retenti et des invocations religieuses ont été lancées dans les hauts-parleurs des mosquées à Damas, capitale de la Syrie. 

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