1:58
  • Copié
Il y a un an jour pour jour, plus de 1.200 personnes ont été massacrées lors de l'attaque du Hamas en Israël. Ce lundi, des hommages seront rendus dans le monde entier aux victimes. Un massacre vécu comme "un prélude de ce qui pourrait être un anéantissement final", selon l'historien Georges Bensoussan.

Israël commémore ce lundi le premier anniversaire de l'attaque du Hamas sur son sol. Une attaque qui avait provoqué plus de 1.200 victimes. Invité de Sonia Mabrouk dans la Grande Interview Europe 1/CNews, l'historien Georges Bensoussan estime que les Israéliens ont vécu le 7-Octobre comme "le prélude à ce qui pourrait être un anéantissement final" : "Les Juifs sont habités par la conscience de l'anéantissement, comme tous les peuples génocidés. Si vous posez la question à un Arménien ou un Tutsi du Rwanda, il aura les mêmes réactions intellectuelles et émotionnelles". 

L'auteur de "Les origines du conflit israélo-palestinien" explique que "les Juifs réagissent avec leur mémoire longue de la persécution. Le 7-Octobre, ils l'ont vu comme le prélude à ce qui pourrait être une catastrophe finale, un peu comme l'acte 2 de la Shoah. Ça a réveillé en eux une angoisse existentielle, une précarité existentielle", un événement "qui a remué quelque chose de très profond dans la psyché juive et israélienne". 

Pour Georges Bensoussan, cette attaque du 7 octobre n'a pas "ruiné le rêve sioniste qui n'était pas seulement la sécurité d'État juif, c'était une nouvelle définition de l'identité juive. L'État d'Israël reste un gage de sécurité et osons le dire, même de paix pour un grand nombre de juifs dans le monde".