La ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, a exclu jeudi que les pressions de Donald Trump puissent dissuader des groupes américains d'investir au Canada ou de retirer leurs actifs.
Pour les entreprises, "notre politique d'ouverture au commerce international est très importante (...) et c'est une raison d'investir au Canada", a expliqué Chrystia Freeland lors d'une conférence de presse à Montréal. La ministre s'est voulue rassurante à la suite des menaces de représailles douanières proférées par le président élu Donald Trump ces derniers jours à l'encontre des constructeurs automobiles General Motors, Ford et Toyota s'ils construisent des usines au Mexique pour fabriquer des voitures destinées au marché américain.
"Une relation très spéciale". Ford avait, lui, annoncé mardi renoncer à construire une usine au Mexique pour investir dans une installation déjà existante dans le Michigan (nord des Etats-Unis). Le Canada, les Etats-Unis et le Mexique sont liés depuis 1994 par l'Accord de libre-échange nord-américain (Aléna), que Donald Trump veut renégocier. Chrystia Freeland a insisté sur le caractère unique des relations économiques entre le Canada et les Etats-Unis. "C'est une relation très spéciale et très différente des autres relations économiques que les Etats-Unis ont à l'international", a-t-elle déclaré après un discours devant le Conseil des relations internationales de Montréal (Corim).