Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, interrogé sur l'état de santé du président américain Joe Biden et sa capacité à diriger la première puissance mondiale, a refusé vendredi de se prononcer, estimant que tout commentaire de sa part affaiblirait l'Alliance.
"Je salue son solide leadership personnel quant au soutien à l'Ukraine"
"Je travaille avec le président Biden depuis des années (...) je l'ai rencontré il y a deux semaines et nous avons eu de bons entretiens dans le bureau ovale" de la Maison-Blanche, a-t-il déclaré devant la presse. "Je salue son solide leadership personnel quant au soutien à l'Ukraine". Mais, a-t-il aussitôt ajouté, "l'une des raisons qui explique pourquoi l'Otan est une alliance réussie est que nous nous tenons toujours à l'écart des questions politiques nationales".
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"Si je commence à dire quelque chose qu'il serait possible d'associer à un débat politique en cours dans n'importe quel pays allié, alors je ne ferais qu'affaiblir l'Alliance", a-t-il insisté, à quelques jours d'un sommet de l'Otan à Washington. Le président Joe Biden, 81 ans, ne parvient pas à effacer l'impression désastreuse qu'il a donnée la semaine dernière lors d'un débat avec son rival républicain Donald Trump, en vue de l'élection présidentielle de novembre.
Il doit donner vendredi une interview à haut risque, la première depuis cette prestation ratée face au milliardaire américain, lui-même âgé de 78 ans. Face à Donald Trump, le président américain avait pendant 90 minutes peiné à s'exprimer, butant sur les mots et perdant le fil de sa pensée, ce qui a déclenché un vent de panique au sein de son parti. À quatre mois de l'élection présidentielle, les démocrates doutent de sa capacité à l'emporter et une écrasante majorité d'Américains ne le jugent pas capable de gouverner quatre ans de plus en cas de victoire.