L'épidémie de choléra est en recul au Yémen depuis deux mois, a déclaré mardi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). Grâce aux efforts de milliers de volontaires locaux appuyés par des ONG internationales et des agences de l'ONU, le chiffre hebdomadaire de nouveaux cas suspects a baissé d'un tiers depuis la fin juin, a précisé l'Unicef dans un communiqué.
2.000 morts depuis la fin avril. Le 14 août, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait estimé à plus d'un demi-million le nombre de cas suspects de choléra au Yémen et donné un bilan de près de 2.000 morts depuis la fin avril. Selon l'Unicef, plus de la moitié des cas suspects concernait des enfants. "Des efforts collectifs massifs" pour soigner les malades et améliorer l'accès à l'eau potable et les systèmes d'assainissement ont porté leurs fruits et contribué à "ralentir la propagation de l'épidémie", a déclaré l'Unicef.
La pire crise humanitaire de la planète. La guerre qui ravage le Yémen depuis trois ans a provoqué la pire crise humanitaire de la planète, selon l'ONU. Le conflit oppose des rebelles, soutenus par l'Iran, qui contrôlent la capitale Sanaa et le nord du Yémen, aux forces pro-gouvernementales regroupées dans le sud et appuyées par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite. Depuis l'intervention arabe au Yémen en mars 2015, le conflit a fait 8.400 morts et 48.000 blessés, dont de nombreux civils, selon l'OMS. Plusieurs régions de ce pays pauvre sont au bord de la famine.