Depuis une semaine, Sarah, étudiante en France originaire de Gaza, peine à joindre ses parents. Elle n'a pu leur parler que samedi. "Internet est déconnecté. Ils me racontent que l’immeuble bouge quand il y a des bombardements." Ayant grandi à Gaza, la jeune femme sait ce que signifie ce nouveau conflit entre Israël et les groupes armés palestiniens. "J’y ai vécu trois guerres. Maintenant je suis en France, saine et sauve, mais dans ma tête j’entends tout le temps le bruit des avions qui viennent bombarder. Mon corps est en France, mon âme est à Gaza. Moi aussi, je suis en guerre."
En Israël, "ils n'ont pas dormi de la nuit à cause des alertes"
La guerre s’est aussi invitée dans l'appartement parisien de Johanna. "J’ai ma famille et ma belle-famille qui habitent en Israël. On regarde la télé et on les appelle tous les jours. Je viens de parler avec ma cousine, qui me dit qu’ils n’ont pas dormi de la nuit à cause des alertes", raconte-elle au micro d'Europe 1. Israël fait face au rythme le plus élevé de roquettes jamais tirées vers son territoire, a indiqué l'armée dimanche. Depuis le 10 mai, les groupes armés de Gaza ont lancé environ 3.000 roquettes.
En face, 181 Palestiniens, dont 52 enfants, ont péri dans les raids de l'armée israélienne depuis lundi, selon un dernier bilan palestinien. Cette nouvelle intensification du conflit survient à quelques heures d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, dont les membres ont été appelés par le CICR "à exercer le maximum d'influence pour mettre fin aux hostilités".