Le dalaï-lama ne se rendra plus en Mongolie, même pour des raisons strictement religieuses, a promis le gouvernement mongol, cédant aux pressions de Pékin à la suite d'une visite du chef spirituel tibétain le mois dernier à Oulan Bator. Le ministre mongol des Affaires étrangères, Tsend Munkh-Orgil, a fait savoir mardi que la Mongolie n'autoriserait plus de visites du dalaï-lama, a rapporté l'agence de presse Chine nouvelle, citant un quotidien mongol.
Pékin met la pression. Pékin, qui accuse le dalaï-lama de rechercher l'indépendance du Tibet, avait protesté contre sa visite en novembre en Mongolie lors de laquelle le prix Nobel de la paix avait rencontré d'autres religieux bouddhistes et n'avait pas été reçu par des dirigeants du pays. La Chine était soupçonnée d'avoir réagi en bloquant des camions mongols à la frontière entre les deux pays, perturbant les exportations de charbon vitales pour l'économie de son petit voisin. En réaction, le ministère chinois des Affaires étrangères a espéré mercredi que la Mongolie "tirerait les leçons" de l'incident.