La décision de Boris Johnson de suspendre le Parlement a été jugée illégale par la Cour Suprême britannique mardi. Pour Dominic Grieve, hostile à un Brexit dur, la sortie avec un accord négocié, entre aujourd’hui et le 31 octobre, est impossible. “Soit nous devons sortir avec l’accord de Mme May, rejeté par le Parlement, soit nous devons trouver une autre solution”, résume le député conservateur britannique, joint par téléphone, dans la matinale d’Europe 1.
Et cette autre solution, selon lui, est d’organiser un second référendum et donc “offrir au public [le choix entre, ndlr] l’accord de Mme May, la possibilité de rester dans l’Union européenne ou sortir sans accord, ce qui aura des conséquences très dramatiques pour notre pays et pour le reste de l’Europe”, s’alarme Dominic Grieve, ex-Procureur général (conseiller juridique en chef du gouvernement).
“Politique un peu anarchiste”
Le député de Beaconsfield, à l’est de Londres, juge la position actuelle de Boris Johnson “très mauvaise”. “Il a pris des décisions qui n’étaient pas constitutionnelles”, constate-t-il, faisant référence à la décision du Premier ministre britannique de suspendre le Parlement.
“Le Parlement va se rassembler aujourd’hui et au lieu de continuer cette politique un peu anarchiste, il serait beaucoup mieux de commencer un dialogue avec le Parlement et d’essayer de trouver une sortie acceptable pour le Brexit”, note Dominic Grieve. Il fait partie, avec 21 collègues, des Conservateurs expulsé du Parti conservateur le 4 septembre pour avoir voté contre Boris Johnson pour bloquer une sortie sans accord.