Publicité
Publicité

Le désarmement du Hezbollah est une question «délicate», souligne le président libanais

Europe 1 avec AFP . 2 min
Le désarmement du Hezbollah est une question «délicate», souligne le président libanais
Le désarmement du Hezbollah est une question «délicate», souligne le président libanais © Lebanese Presidency / Handout / ANADOLU / Anadolu via AFP

Le désarmement du Hezbollah est une question "délicate" et l'imposer par la force pourrait conduire le pays à la "ruine", affirme le président libanais, Joseph Aoun. Il a ajouté que le monopole étatique des armes est également une "question sensible, délicate et fondamentale pour la préservation de la paix civile".

Le président libanais, Joseph Aoun, a qualifié dimanche le désarmement du Hezbollah de question "délicate", avertissant que l'imposer par la force pourrait conduire le pays à la "ruine". Joseph Aoun s'est exprimé après que le ministère libanais de la Santé a annoncé la mort de deux personnes dans de nouvelles attaques israéliennes dans le sud du pays, malgré la trêve en vigueur entre Israël et le Hezbollah.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le Hezbollah "ne permettra à personne de le désarmer"

Le monopole étatique des armes est une "question sensible, délicate et fondamentale pour la préservation de la paix civile", a déclaré M. Aoun à des journalistes, soulignant qu'elle devait être abordée avec "discernement et responsabilité". "Nous le mettrons en place", a-t-il assuré, "mais il faut attendre que les circonstances le permettent. Personne ne parle de calendrier ou de pression".

"Les questions intérieures controversées ne peuvent être abordées que dans un esprit de dialogue et de concertation, sans confrontation. Sinon, nous mènerons le Liban à la ruine", a-t-il mis en garde. Le Hezbollah pro-iranien, longtemps force dominante au Liban, est sorti affaibli de plus d'un an d'hostilités avec Israël, dont deux mois de conflit ouvert, déclenchées par la guerre à Gaza.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le Hezbollah "ne permettra à personne de le désarmer", a affirmé vendredi son secrétaire général, Naïm Qassem, alors que Washington, grand allié d'Israël, fait pression sur Beyrouth en ce sens. Il s'est dit prêt à engager un "dialogue" voulu par l'Etat libanais sur une "stratégie de défense", "mais pas sous la pression de l'occupation et de l'agression (israéliennes, ndlr)".

Roquettes saisies par l'armée libanaise

Israël a poursuivi ses attaques au Liban, disant viser le Hezbollah, en dépit du cessez-le-feu en vigueur depuis le 27 novembre. Et il occupe toujours cinq positions qu'il juge "stratégiques" dans le sud du pays. Dimanche encore, le ministère de la Santé a fait état d'un raid israélien "contre un véhicule à Kaouthariyet al-Saiyad", entre les villes méridionales de Saïda et Tyr, qui "a fait un mort" et deux blessés.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Il a annoncé peu après qu'une attaque séparée de l'"ennemi israélien" sur "une maison à Houla", à proximité de la frontière, avait fait un mort. L'armée israélienne ne s'est pas exprimée dans l'immédiat sur ces attaques. Un autre haut responsable du Hezbollah avait affirmé vendredi que le mouvement refuserait toute discussion sur la remise de ses armes tant qu'Israël ne se serait pas totalement retiré du Liban.

Morgan Ortagus, émissaire américaine adjointe pour le Moyen-Orient, a récemment déclaré que le désarmement du Hezbollah devait se faire le plus tôt possible. L'accord de trêve prévoit notamment le démantèlement de l'infrastructure militaire du Hezbollah entre le fleuve Litani et la frontière israélienne, à une trentaine de km au sud, ainsi que le retrait total des forces israéliennes.

La suite après cette publicité

L'armée libanaise a entamé ces derniers mois son déploiement dans le sud, près de la frontière avec Israël, au fur et à mesure du retrait israélien, et du démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah. Elle a indiqué dimanche y avoir saisi des roquettes et leurs lanceurs dans la région de Saïda-Zahrani, et arrêté plusieurs personnes soupçonnées de préparer des tirs vers des zones sous contrôle israélien, sans préciser leur obédience.

Elle avait indiqué mercredi avoir interpellé plusieurs suspects de tirs de roquettes vers Israël le mois dernier, parmi lesquels, selon un responsable de la sécurité, trois membres du Hamas palestinien.