Le Liban est sous le "contrôle total" du Hezbollah pro-iranien, a accusé dimanche le chef de la diplomatie de Bahreïn, pays allié de l'Arabie saoudite, lors d'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe au Caire.
Le Hezbollah,"bras" de l'Iran dans la région. Cheikh Khaled ben Ahmad Al-Khalifa a également accusé le Hezbollah d'être une organisation "terroriste", dans son discours à la réunion convoquée à la demande de l'Arabie saoudite pour discuter des "atteintes" du rival iranien à la sécurité régionale. L'Iran possède "des bras dans la région", a-t-il également estimé avant de préciser : "le plus important bras de l'Iran dans la région en ce moment est le bras du Hezbollah terroriste". Cheikh Khaled ben Ahmad Al-Khalifa a appelé les pays comme le Liban où le Hezbollah est un "partenaire du gouvernement à prendre leurs responsabilités".
Un contexte explosif. Les ministres arabes des Affaires étrangères se réunissaient dimanche au siège de la Ligue arabe, au Caire, dans un contexte explosif entre Ryad et Téhéran. L'Arabie saoudite a réclamé cette réunion urgente pour discuter "des moyens de contrer les interventions iraniennes dans les pays arabes et ses atteintes à la sécurité et à la paix", selon un document officiel transmis à l'AFP. Cette requête intervient à la suite d'un tir de missile des rebelles houthis du Yémen en territoire saoudien le 4 novembre et un attentat contre un oléoduc à Bahreïn le 10. Ryad a accusé Téhéran de fournir des équipements militaires clandestinement aux rebelles yéménites.
Ryad ne restera pas "les bras croisés". Lors de cette réunion, le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir a quant à lui affirmé que son pays ne resterait pas "les bras croisés" face à la politique "agressive" de l'Iran. "L'Arabie saoudite ne restera pas les bras croisés face aux agressions de l'Iran et n'épargnera aucun effort pour défendre sa sécurité nationale et protéger son peuple", a dit le ministre saoudien. Selon une source diplomatique à la Ligue arabe, Ryad cherche à faire adopter une résolution portant condamnation de "l'Iran et des milices arabes liées à ce pays", une allusion en premier lieu au Hezbollah.