C'est par un tour de stade en papamobile que le pape François a entamé sa dernière messe en territoire irakien, après avoir effectué plus tôt dans la journée une prière à Mossoul pour les victimes de la guerre. Une occasion pour lui de saluer la foule nombreuse réunie pour l'occasion. Dans les gradins, les fidèles agitaient des drapeaux du Vatican et du Kurdistan au passage du souverain pontife. L'homélie s'est voulue un message de paix évoquant les années sombres qu'a traversé le pays.
Un appel à la sécurité et à la paix
"Nous sommes là pour voir ce saint homme et nous espérons qu'il va nous combler de sa bonté", explique un habitant, qui tente de croiser le regard du pape depuis les gradins. La messe a été célébrée selon le rite latin, mais cela n'a pas empêché des tonalités très orientales. Des ballons blancs ont été lâchés dans le ciel le temps d'un alléluia et d'une lecture de l'Évangile en arabe. Le Credo a également été chanté en chaldéen. Dans son homélie, le pape est inévitablement revenu sur les années noires que vient de vivre l'Irak. "En plus de nettoyer notre cœur, nous avons aussi besoin de nous laver les mains, de nous sentir responsable sans se contenter de regarder quand nos frères et nos sœurs souffrent."
Le message de François, qui appelle à laisser de côté l'esprit de vengeance, a été entendu par les fidèles. "C'est le message de Jésus, un appel à la sécurité et à la paix sans aucun esprit de revanche. Tout ce qu'on espère maintenant c'est qu'il se souviendra de nous", explique l'un d'entre eux. Les derniers mots de François en terre d'Irak, qui passe sa dernière nuit à Bagdad avant son retour à Rome, sont en arabe "Allah Maakoum", que Dieu soit avec vous.