Le Pape François arrive vendredi en Irak pour une visite historique. C'est la première fois qu'un souverain pontife se rend dans ce pays considéré comme l'un des berceaux du christianisme. Sa visite se déroulera sous très haute sécurité, à la rencontre notamment des chrétiens d'Orient et des autorités locales. Elle s'articulera autour de deux moments forts…
Une rencontre très attendue
Le Pape se rendra samedi au Vatican des chiites, la ville sainte de Nadjaf. C'est là que réside, le plus souvent loin des regards, l'ayatollah Ali al-Sistani, 90 ans. Il est le plus haut dignitaire de cette branche de l'Islam. Les deux hommes doivent s'entretenir en tête-à-tête. La rencontre a été organisée dans la plus grande discrétion, avec tout de même trois allers-retours d'une délégation vaticane. François poursuit là son entreprise pour installer un dialogue avec toutes les autorités de l'Islam. Mais le Vatican a déjà prévenu qu'il n'y aurait probablement pas de déclaration commune. Il faut laisser les deux hommes s'apprivoiser avec ce premier entretien privé.
Une messe au stade d'Erbil devant 10.000 fidèles
La journée de dimanche se déroulera devant les fidèles. Même si le Pape ne pourra pas profiter d'un bain de foule - les autorités locales mettent en avant le risque de contamination au Covid-19 -, il donnera tout de même une grande messe dans le stade d'Erbil, dont la capacité a été réduite de 40.000 à 10.000 places, là encore pour respecter les distances physiques.
Il n'y aura pas de papamobile non plus, c'est dans une berline allemande blindée que le pape François devrait faire son entrée dans le stade. Une voiture sans vitres teintées néanmoins, pour que les fidèles puissent l'apercevoir.