Le pape François a recommandé dimanche le recours à la psychiatrie lorsque des parents constatent des penchants homosexuels dès l'enfance chez leur progéniture, au cours d'une conférence de presse dimanche dans l'avion qui le ramenait d'Irlande à Rome.
Son premier conseil : prier. Un journaliste lui a demandé ce qu'il dirait à des parents constatant les orientations homosexuelles de leur enfant. "Je leur dirais premièrement de prier, ne pas condamner, dialoguer, comprendre, donner une place au fils ou à la fille", a répondu Jorge Bergoglio.
Le silence, "pas un remède". Dans le même temps, il a estimé qu'il fallait tenir compte de l'âge des personnes. "Quand cela se manifeste dès l'enfance, il y a beaucoup de choses à faire par la psychiatrie, pour voir comment sont les choses. C'est autre chose quand cela se manifeste après vingt ans", a dit le pape. "Je ne dirai jamais que le silence est un remède. Ignorer son fils ou sa fille qui a des tendances homosexuelles est un défaut de paternité ou de maternité", a-t-il déclaré.
Le Vatican corrige la déclaration du pape. Le Vatican a retiré lundi la référence à la "psychiatrie" dans la déclaration faite la veille par le pape François, interrogé sur l'homosexualité. Le mot "psychiatrie" a été retiré du verbatim par le service de presse du Vatican, "pour ne pas altérer la pensée du pape", a expliqué une porte-parole du Vatican. "Quand le pape se réfère à la 'psychiatrie', il est clair qu'il le fait comme un exemple qui rentre dans les différentes choses qui peuvent être faites", a-t-on expliqué de même source.