Le président brésilien Michel Temer a dû se présenter en personne à une caisse de retraite pour prouver qu'il était encore en vie. Michel Temer, 77 ans, à la tête du plus grand pays d'Amérique latine, a dû se soumettre à cette exigence administrative samedi après que la caisse nationale des retraités eut cessé de lui verser sa pension de retraite en novembre et en décembre, avançant l'absence de preuve qu'il n'était pas mort.
Michel Temer, qui a droit depuis ses 60 ans à une pension de retraite en tant qu'ancien procureur de Sao Paulo, a omis de se soumettre à une obligation imposée à tous les retraités au Brésil. Ces derniers doivent se présenter une fois par an au guichet de leur caisse de retraite pour déclarer en personne qu'ils sont encore de ce monde.
"Heureux d'être traité comme un Brésilien." Dans une interview à la chaîne RedeTV, Michel Temer a plaisanté en évoquant cette mésaventure bureaucratique, rapportée cette semaine par le journal O Globo. Il s'est dit "heureux d'être traité comme un Brésilien". "J'ai dû y aller pour prouver que j'étais en vie. Je pense qu'il s'agit d'un traitement égalitaire", a-t-il ajouté.
Michel Temer, qui bat des records d'impopularité, a dû subir l'année dernière trois interventions d'angioplastie sur ses artères coronaires et la mise en place de deux stents. Il a aussi subi une opération de la prostate. Il a assuré qu'il se sentait à présent "bien, vraiment bien".
Le système des retraites bientôt réformé ? Coïncidence pour lui peu réjouissante, son plus grand défi au cours des semaines à venir sera de tenter de convaincre le Congrès d'approuver une réforme impopulaire du très coûteux système des retraites du pays. Affirmant que ces réformes étaient cruciales pour la santé de l'économie brésilienne, Michel Temer a déclaré à RedeTV qu'il lui manquait une quarantaine de voix pour parvenir à un accord. Il a également appelé le Congrès à procéder à un premier vote d'ici fin février.
La réforme prévoit en particulier 40 années minimum de cotisation pour une retraite à taux plein et le relèvement de l'âge minimum du départ à la retraite à 62 ans chez les femmes et 65 ans chez les hommes.